Jour 5 – Jeudi 16 Janvier

Encore une superbe aire de jeux pour les enfants, au bord de la plage,

non loin du phare de Devonport au pied duquel nous rencontrons pour la 1 ère fois des dizaines de pademelons, un marsupial qui ressemble à un kangourou miniature. 

Au centre de la ville, un écran géant diffuse l’Open d’Australie qui a lieu en ce moment à Melbourne… 1 seul spectateur aujourd’hui! 

Jour 4 – Mercredi 15 Janvier

Embarquement pour le « Spirit of Tasmania » au milieu des caravanes et camping cars. 

Les Australiens sont des grands fans de camping et rivalisent d’équipements dernier cri pour améliorer leurs vie dans la nature. 

On est parfois regarder comme des bêtes curieuses avec notre voiture non 4×4 et nos 3 petites tentes! 

A bord, les enfants ne voient pas passer les 10heures de traversée: 

Aire de jeux, maquillage, jeux vidéos, dessins animés sur grand écran… et de temps en temps un petit tour pour prendre sentir le vemt et les embruns de l’Océan Pacifique. K

A l’embarquement, les mottes de terre collées sous notre voiture nous ont valu un auto collant sur le pare brise. La consigne est d’aller retirer la boue au karcher pour éviter la transmission de champignons nuisible, d’oeufs ou des graines étrangères qui pourraient menacer la biodiversité de l’île . Tache que nous accomplissons à notre arrivée à Davenport en Tasmanie.

Jour 3 – Mardi 14 Janvier

En route vers Geelong, avec une longue pause au Waterfront, un front de mer aménagé avec piscine, bassin d’eau de mer et plongeoirs, aire de jeux et immenses plages. 

En fin d’après-midi, Charlie Dalin coupe la ligne d’arrivée dans l’Océan Atlantique, au soleil levant des Sables d’Olonne. Magnifique spectacle que nous regardons en direct depuis Geelong, au bord de l’Océan Pacifique. 

Elie a cherché des yeux sans succès l’Imoca de Pip Harre, skippeuse du Vendée Globe contrainte à l’abandon après le dématage de son Imoca. Elle a rallié Melbourne sous grément de fortune  le 28 décembre dernier.

Jour 2 – Lundi 13 Janvier

Kinglake ward National Park

Cette fois-ci, notre méfiance sur les bivouacs isolés n’était pas justifiée… le campement n’est pas loin de la route principale vers Mebourne, et la piste est carossable. 

Sous des eucalyptus d’une trentaine de mètres, nous plantons les tentes près d’un retraité Australien, ultra-équipé, qui enfonce ces piquets à la perçeuse quand nous nous battons dans un sol pierreux avec notre bon vieux maillet! 

Le petit cours d’eau en contre-bas permet aux enfants de se rafraîchir et d’explorer la zone.

Jour 1 – Dimanche 12 Janvier

Avant d’arriver à l’embarcadère du ferry pour la Tasmanie, il y a déjà un voyage: Canberra-Melbourne 700 kms. C’est en coupant le trajet par 2 bivouacs distant de 300 kms qu’on imagine rendre plus agréable ces longues heures en voiture. 

Raté pour notre 1 er jour dans le Victoria. Google map nous a une fois de plus indiqué un itinéraire inaccessible. La dernière fois, c’était la traversée du Kosciuscko National Park qui nous avait valu quelques frayeurs, avec une piste-gruyère à flanc de montagne, cette fois, c’est dans des collines de pinèdes, sur des pistes sans nom que nous avançons guidé par Google map qui a toujours une réponse même quand il ne sait pas…

Notre carte routière achetée après les précédentes erreurs de guidage, ne nous aide pas non plus. L’échelle est trop grande, les pistes de ces anciennes exploitations minières n’y sont pas indiquées.

Nous stoppons net devant une ornière infranchissable, aggravée par les pluies de la veille. 

Après 1h de piste isolée, fatale pour de malheureux kangourous et wombats qui gisent sur les bas-côtés, nous retrouvons le goudron et un camping au village suivant juste avant l’arrivée d’un orage! 

Régulièrement, sur les routes australiennes, un panneau « wild injuries » indique un numéro de téléphone à contacter si on percute un animal. Une équipe de bénévole intervient pour      vérifier si il y a un petit « joey » dans la poche. « Joey » est le nom donné à tous les bébés marsupiaux (kangourou, wombat, koala…).

Bilan de ce 1 er jour: Plus de temps dans la voiture, plus de risque d’endommager la voiture en zone isolée sans réseau. Les bivouacs pour « couper » les longs trajets ne sont pas toujours une bonne option!

Charles à Canberra 

C’est dans une ville toute fleurie, aux arbres en pleine vigueur en ce milieu de printemps, que le couple royal britannique a visité Canberra. 

Une audacieuse sénatrice d’origine aborigène a invectivé le Roi, revêtue du manteau traditionnel aborigène en peau de possum : 

« you are not our King. To be sovereign you have to be of the land, you are not of the land. »

Son intervention a fait le buzz, ravivant les blessures du passé, du génocide aux générations volées en passant par les spoliations des terres aborigènes. 

Thorpe, qui est une sénatrice indépendante du Victoria, fait partie de ceux qui ont plaidé pour un traité entre le gouvernement australien et ses premiers habitants. Contrairement à la Nouvelle-Zélande et à d’autres anciennes colonies britanniques, un traité avec les peuples autochtones en Australie n’a jamais été établi. De nombreux Aborigènes et Insulaires du détroit de Torres soulignent qu’ils n’ont jamais cédé leur souveraineté ou leurs terres à la Couronne.

Elle a demandé au roi d’instruire le Parlement de discuter d’un traité de paix avec les premiers peuples.

“Nous pouvons être à l’avant-garde de cela, nous pouvons le faire, nous pouvons être un meilleur pays – mais nous ne pouvons pas nous incliner devant le colonisateur, dont les ancêtres, qu’il a évoqués, sont responsables de meurtres de masse et de génocides.”

Bendalong

En route vers begalong bay pour rencontrer les raies mantas! 

Elles sont une quinzaine à nager dans quelques centimètres d’eau avec beaucoup d’agilité. Nourries par les pêcheurs du bout de la plage, elles restent là pour le bonheur des promeneurs. 

Elles zigzaguent entre les jambes et les bras tendus des baigneurs qui n’en reviennent pas de leur douceur et de leur adresse. 

Après quelques appréhensions, les enfants se mettent aussi à l’eau pour toucher le dos visqueux des raies. Sacrée expérience! 

Après avoir observé les wombats, un échidné, les kangourous, l’oppossum, les dauphins et les raies mantas, les enfants sont contents d’aller retrouver leurs poules Caramel et Roussette! 

Cave beach

Toujours dans le même parc national, nous partons découvrir Cave beach donnant sur une autre immense baie.

Quelques surfeurs et quelques promeneurs, sur cette plage gigantesque. 

Dans la soirée, ce sont les kangourous qui viennent en curieux jusqu’à nous, probablement habitués à être nourri par les campeurs.

Il est bien indiqué dans les campings que toucher et nourrir la faune sauvage nuit à leur santé. 

Les opposums s’approchent aussi tout près et montent sur les tables pour finir les restes!

Surpris dans la tente des filles le soir: un oppossum est rentré lorsqu’elles avaient le dos tourné et a déposé une dizaines de crottes sur leurs matelas! Très courageuses, elles ont quand même accepté de dormir dans leur tente!

Direction Jervis Bay

Dans la nuit, les wombats n’ont pas hésité à slalomer entre nos tentes et à déposer leurs fameuses crottes cubiques.

Une chercheuse américaine a reçu le prix nobel Ig de Physique ( qui sont des récompenses parodiques du prix nobel) en 2015 pour avoir démontré comment le wombat parvenait à fabriquer une telle forme! 

Direction le Booderee national park de Jervis bay. 

Lors du montage des tentes, nous rencontrons notre premier echidné.

Puis nous allons admirer la plage de Green patch où nous sommes quasiment les seuls, comme souvent. 

La baie s’ouvre devant nous, offrant un paysage superbe de nature parfaitement conservée. Quelques dauphins viennent longer la plage en bondissant!

Ce lieu de camping est prisé des habitants de Sydney car il n’est qu’à 150 kms de la capitale. 

Les familles australiennes viennent y passer quelques jours passant de longues heures autour des barbecues et du feu de bois le soir. 

A partir de 17h30, l’odeur de saucisses grillées se répand dans tout le camping, nous rappelant les campings en Afrique du Sud.