Charles à Canberra 

C’est dans une ville toute fleurie, aux arbres en pleine vigueur en ce milieu de printemps, que le couple royal britannique a visité Canberra. 

Une audacieuse sénatrice d’origine aborigène a invectivé le Roi, revêtue du manteau traditionnel aborigène en peau de possum : 

« you are not our King. To be sovereign you have to be of the land, you are not of the land. »

Son intervention a fait le buzz, ravivant les blessures du passé, du génocide aux générations volées en passant par les spoliations des terres aborigènes. 

Thorpe, qui est une sénatrice indépendante du Victoria, fait partie de ceux qui ont plaidé pour un traité entre le gouvernement australien et ses premiers habitants. Contrairement à la Nouvelle-Zélande et à d’autres anciennes colonies britanniques, un traité avec les peuples autochtones en Australie n’a jamais été établi. De nombreux Aborigènes et Insulaires du détroit de Torres soulignent qu’ils n’ont jamais cédé leur souveraineté ou leurs terres à la Couronne.

Elle a demandé au roi d’instruire le Parlement de discuter d’un traité de paix avec les premiers peuples.

“Nous pouvons être à l’avant-garde de cela, nous pouvons le faire, nous pouvons être un meilleur pays – mais nous ne pouvons pas nous incliner devant le colonisateur, dont les ancêtres, qu’il a évoqués, sont responsables de meurtres de masse et de génocides.”

Bendalong

En route vers begalong bay pour rencontrer les raies mantas! 

Elles sont une quinzaine à nager dans quelques centimètres d’eau avec beaucoup d’agilité. Nourries par les pêcheurs du bout de la plage, elles restent là pour le bonheur des promeneurs. 

Elles zigzaguent entre les jambes et les bras tendus des baigneurs qui n’en reviennent pas de leur douceur et de leur adresse. 

Après quelques appréhensions, les enfants se mettent aussi à l’eau pour toucher le dos visqueux des raies. Sacrée expérience! 

Après avoir observé les wombats, un échidné, les kangourous, l’oppossum, les dauphins et les raies mantas, les enfants sont contents d’aller retrouver leurs poules Caramel et Roussette! 

Cave beach

Toujours dans le même parc national, nous partons découvrir Cave beach donnant sur une autre immense baie.

Quelques surfeurs et quelques promeneurs, sur cette plage gigantesque. 

Dans la soirée, ce sont les kangourous qui viennent en curieux jusqu’à nous, probablement habitués à être nourri par les campeurs.

Il est bien indiqué dans les campings que toucher et nourrir la faune sauvage nuit à leur santé. 

Les opposums s’approchent aussi tout près et montent sur les tables pour finir les restes!

Surpris dans la tente des filles le soir: un oppossum est rentré lorsqu’elles avaient le dos tourné et a déposé une dizaines de crottes sur leurs matelas! Très courageuses, elles ont quand même accepté de dormir dans leur tente!

Direction Jervis Bay

Dans la nuit, les wombats n’ont pas hésité à slalomer entre nos tentes et à déposer leurs fameuses crottes cubiques.

Une chercheuse américaine a reçu le prix nobel Ig de Physique ( qui sont des récompenses parodiques du prix nobel) en 2015 pour avoir démontré comment le wombat parvenait à fabriquer une telle forme! 

Direction le Booderee national park de Jervis bay. 

Lors du montage des tentes, nous rencontrons notre premier echidné.

Puis nous allons admirer la plage de Green patch où nous sommes quasiment les seuls, comme souvent. 

La baie s’ouvre devant nous, offrant un paysage superbe de nature parfaitement conservée. Quelques dauphins viennent longer la plage en bondissant!

Ce lieu de camping est prisé des habitants de Sydney car il n’est qu’à 150 kms de la capitale. 

Les familles australiennes viennent y passer quelques jours passant de longues heures autour des barbecues et du feu de bois le soir. 

A partir de 17h30, l’odeur de saucisses grillées se répand dans tout le camping, nous rappelant les campings en Afrique du Sud. 

Départ en vacances

Un gros bisous à nos gentilles poules et en route lour aller bivouaquer à Kangaroo valley.

C’est sur les larges rives d’une rivière que nous plantons les tentes pour une nuit. 

Au soleil couchant, plusieurs wombats sortent de leurs trous, broutant sans se soucier des campeurs qui s’approchent tout près. Il est interdit de les toucher et de les nourrir. 

Un équipage de stewarts d’une compagnie aérienne chinoise a fait spécialement le déplacement ici lors de leur escale à Sydney pour admirer les wombats à l’état sauvage. 

Le wombat peut peser jusqu’à 40kgs. Il passe la majorité de son temps à dormir, quelques heures à brouter et un peu à creuser pour faire son terrier. Le gardien du camping prévient chaque visiteur: les wombats peuvent être ronchons et se montrer aggressifs si ils ressentent une menace. Nous sommes chez eux donc respect!

En cas d’aggression, le wombat ferme l’entrée de son terrier avec son postérieur, constitué d’un bouclier de cartilage très solide qui le protège des attaques de dingo et de renards. 

Malheureusement, les wombats meurent plus souvent écrasés sur la route que croquer par leurs prédateurs.