Deep creek national park

Nous poursuivons vers le Sud pour rejoindre le parc national de Deep Creek. Chaque lieu de camp accessible aux campeurs est repertorié sur le site des parcs nationaux d’Australie où est précisé si il faut apporter son eau, si il y a des toilettes sèches, si il y a du réseau de téléphone etc…. A chaque fois, il est précisé sur le site internet et sur un panneau sur place, que cette espace se trouve sur la terre de tradition de tel ou tel peuple aborigène. Ici, il s’agit du peuple Ramindjen de la nation Ngarindjeri. Et il est précisé que pendant des milliers d’années, les Ramindieri ont pris soin de cette terre, et que leur lien spirituel avec cette terre perdure jusqu’à ce jour. Dans le petit musée du Lac Mungo visités quelques jours plus tôt, il y avait des courriers de visiteurs qui s’excusaient auprès des Aborigènes d’avoir pris des cailloux, des échantillons de terre ou de sable pour les garder en souvenir. Ils les renvoyaient donc en expliquant qu ils n avaient realise qu apres leur visite combien cette terre etait sacrée.


Des kangourous et des magpies viennent faire les curieux pendant le pique nique en espèrent récupérer quelque chose .

Par contee Les echidnés sont restés cachés…

Tolderol reserve

Après avoir traversé une vaste zone de prés salés et de marais, nous enpruntons plusieurs pistes jusqu’à un lieu de bivouac isolé au bord du lac Alexandrina.

Ce paysage a été façonné par l’homme pour permettre aux oiseaux migrateurs de venir nicher et se nourrir dans de grands bassins dont les niveaux d’eau sont régulés par un réseau de canaux. C’est devenue une zone humide d’importance internationale.

Les pélicans austral et échasses à têtes blanches s’approchent de notre bivouac pour notre plus grand plaisir.

Lock luna game reserve

Après la poussière des pistes du Parc Mungo, nous retrouvons la route principale Canberra-Adélaïde qui n’a qu’une seule voie. L’Australie nous apparaît alors très rurale avec son réseau routier ressemblant à des routes départementales françaises.

Les autoroutes sont limitées à l’axe Melbourne-Sydney et Sydney-Briabane.
En dehors des 5 grandes villes côtières qui regroupent 70% de la population, le reste du territoire est un immense territoire avec petites villes de campagne, à l’image de Sedan où nous faisons quelques courses dans une supérette à l’ancienne.

C’est aussi l’occasion de découvrir que chaque village a une zone de repli pour la population en cas de feux de brousse.

Sur les bords de la rivière Murray, nous installons les tentes à côté de pêcheurs qui aident Elie a préparer sa canne.

Et 30 minutes plus tard, il pêche sa 1 ère carpe!

Nous admirons, regroupée sur la rive opposée, une colonie de pélicans australiens, quelques spatules à bec jaune et un héron à tête blanche.

Le « fire ban » en cours interdit les feux de camp. Durant l’été, cet interdit est fréquent car les feux de brousse sont très redoutés car difficilement contrôlables.

Mungo park

Sur une carte on y voit du bleu et des noms de lacs. En réalité, c’est un désert,

Il y a plus de 40 000 ans, des hommes aborigènes vivaient au bord de ces lacs qui à l’époque contenaient de l’eau. L’endroit devait être prospère et propice à la vie, au développement des végétaux, des animaux…

Aujourd’hui , plus aucune trace d’habitations humaines. La région des lacs Willandra est asséchée depuis 19 000 ans. Des squelettes d’animaux géants ont été retrouvés dans le lac Mungo: des kangourous, wombats et oiseaux géants ! Des animaux sont toujours présents et notamment ceux de l’emblème de l’Australie, qui avancent toujours de l’avant et reculent très difficilement.

Le petit musée du parc permet de retracer l’histoire du lieu avec la découverte d’objets aborigènes comme ces clapsticks (2 bâtons qui sont frappés pour donner le rythme)et ces boomerangs.

La colonisation européenne a décimé la population aborigène en apportant des maladies telles que la grippe, la variole, la tuberculose et la dipthérie. Les hommes étaient enlevés et leurs enfants volés et confiés à des pensions religieuses ou des familles européennes chargées de les éduquer selon les coutumes britanniques. La connaissance multi millénaire des Aborigènes sur la faune, la flore, la géographie, la météo et leurs croyances se sont perdues en 200 ans de colonisation.

Les premiers explorateurs Burke et Wills, ont peut-être été les premiers Blancs à rencontrer les aborigènes locaux.

Leur expédition de 18 hommes a tenté l’exploration Sud-Nord de l’Australie avec 18 hommes en 1860 pour rallier Melbourne au golfe de Carpentarie. Le retour de cette expédition se solde par la mort de plusieurs hommes faute de vivres (chameaux et chevaux ayant déjà servis de repas). 

Plus tard, la zone du lac Mungo a été exploité par les colons pour leur bétail. Les aborigènes étaient dépossédés de leurs terres.

Yelta, Pooncarie, Menindee, Carowra Tank et Balranald sont des lieux qui évoquent la séparation forcée aux vieux aborigène imposés jusque dans les années 60. Dans ces lieux leur étaient enseignés les «  compétences des blancs ». 

Nous bivouaquons à l’écart de la zone désertique dans une zone d’herbes hautes plus propices à la faune. Les couchers de soleil dans le Bush sont magnifiques.

Homebush

C’est sur le terrain d’une homebush isolée datant de 1878 que nous échouons pour la nuit. Après avoir galéré sur des pistes inconnues, sans réseau téléphonique ni GPS, dans un no man’s land sans voiture à l’horizon (et station essence la plus proche à 380 kms), nous décidons de rebrousser chemin et de retourner vers ce motel vétuste croisé juste avant d’entrer dans le labyrinthe de piste du Parc Mungo.


4 exploitations minières ont tracé leurs propres pistes, non répertoriées par google map et par notre atlas routier, pour l’accès de leurs camions et 4×4. Il y a aussi 4 pistes d’atterrissage pour permettre un accès rapide à leurs ouvriers venant faire leur rotation de 15 jours avant de rentrer chez eux à des milliers de kms d’ici.


Ce vieux motel chargé de décoration de Noël est le lieu de rendez-vous des miniers, des pêcheurs, et ce soir, nous dénotons dans cette ambiance d’outback reculée!

Dans cette région semi-aride, l’eau potable est rare. De grandes réserves d’eau de pluie sont installées près des maisons pour économiser l’eau. Les moutons et les chèvres se sont bien adaptés au climat et de grands troupeaux animent ces paysages austères.

Il faut de temps en temps ouvrir et fermer les portails des clôtures de ces immenses pâturages traversées de pistes.

Il faut de temps en temps ouvrir et fermer les portails des clôtures de ces immenses pâturages traversées de pistes.

Bivouac en série : Wooloondool

Après avoir planté nos tentes au bord de la rivière Murrumbidgee dans le parc régional de Murrumbidgee Valley, près de la ville de Hay, nous essayons de trouver des wombats et opposums qui affectionnent cette zone, mais sans succès… par contre quelques wallabies et kangourous nous rendent visite.


Cet endroit baptisé Wooloondool par les Aborigènes garde quelques traces de vie de ses 1ers habitants: des poteries, des bois sculptés.

Ceci vient rappeler que l’Australie était peuplée d’environs 600 000 aborigènes répartis sur cet immense territoire pendant 40 000 ans avant l’arrivée des Anglais au XVIII ème siècle. Ils vivaient par petits groupes de 1 à 10 familles et vivaient de la chasse, de la cueillette et certains avec des parcelles cultivées grâce des systèmes d’irrigation ingénueux. Ils pouvaient déplacer leurs lieux d’habitations en fonction des saisons. Il y aurait eu environ 500 groupes aborigènes différents parlant environ 200 langues.

Toute cette civilisation aborigène, l’une des plus vieilles du monde, est mise à jour grâce aux découvertes archéologiques et historiques qui continuent encore aujourd’hui.


L’Australie commence à faire la lumière sur la violence de son peuplement qui a entraîné la quasi éradication des Aborigènes et de leur culture multi millénaire.

Road trip vers l’Ouest

L’année scolaire terminée, nous partons pour quatre semaines de road trip.

Direction Adelaide en faisant une étape au Park Mango,


Nous serons sur Kangaroo Island pour Noël. Le trajet retour sera plus au Sud en passant par Melbourne et les Snowy mountains.

Quatre semaines de bivouacs dans les parcs nationaux,

entre coupés de deux séjours en Airbnb à Adelaide et Melbourne.

Noël en Australie

Pour cause de voyage itinérant en camping pendant 1 mois, il n’y a plus de place dans notre voiture pour les cadeaux de Noël et c’est donc 2 jours avant le départ que les enfants ouvrent le gros colis en provenance de la France…

Notre sapin de Noël ( fait maison avec des planches de récupération) est décoré de Christmas Crackers, des papillotes contenant une couronne en papier, une blague/devinette ou une babiole.

Les Australiens ont coutume de les craquer le 25 décembre. Ils ouvrent leurs cadeaux de Noël puis savourent des fruits de mer, des grillades, et quelques plats traditionnels anglais comme le Christmas pudding ou encore la célèbre Pavlova (meringue recouverte de fruits).


 Puis le 26 décembre, c’est le Boxing day, un jour férié, héritage de la présence anglaise qui existe dans tous les pays du Commonwealth. C’est une journée consacrée à des évènements sportifs comme le Boxing Day Test Cricket Match.

Et c’est aussi l’occasion de passer du temps avec famille et amis autour d’un des nombreux barbecues électriques de plein air, en libre accès dans les parcs ou près des plages.

Fin d’année scolaire

Du fait de l’inversion des saisons dans l’hémisphère Sud, les années scolaires en Australie coïncident avec les années civiles.

Pour Elie, Domitille et Edmee une page se tourne.

Elie a quitté l’école de Hughes à côté de chez nous après avoir fait cinq mois d’immersion anglais. Il a reçu un beau diplôme lors de la cérémonie de « Graduations »


À la rentrée de Février, il sera à Telopea en Year 4, l’équivalent du CM1.

Domitille a dit au revoir à son maître David accompagné sur la photo de Ghaissa l’une de ses LSA ( Learning Support Assistant) qui l’aident au quotidien dans ses apprentissages.

Edmée quant à elle, a quitté Marieka sa maîtresse créole de La Reunion!

L’année prochaine, elles seront en Year 1 ( CP) pour Edmée et Year 2 ( CE1) pour Domitille .

En route pour le Vietnam

Direction Hanoi pour Sylvain pour deux jours de formation sur le thème de l’ Intelligence Artificielle et plus précisément de son apport au service de l’enseignement.

L’Australie fait partie de la zone Asie Pacifique de l’AEFE ( Agence de l’Enseignement du français à l’étranger)

Pour cette raison, les formations se déroulent dans un pays de la zone et si possible « central ».

Les deux jours de formation se sont déroulés au sein du lycée français Alexandre Yersin de la ville.

Nous étions une vingtaine de stagiaires venant des quatre coins de la zone des établissements français de Tokyo, Séoul, Pékin, Shangai, Ho Chi Minh, Hanoi, Bangkok, Kuala Lumpur, Singapour, Phnom Peng, New Dehli et Sydney.

Ce fut l’occasion aussi de visiter Hanoi, ville très animée, magnifique à la nuit tombée.

La ville est très colorée avec quelques touches françaises comme l’opéra qui rappelle que le Vietnam faisait partie de l’Indochine, ancienne colonie française.

Le romantisme à la française: des mariés se font photographiés devant l’opéra

ou encore la cathédrale

Cathédrale St Joseph

La formation fut très intéressante et questionnante sur le futur du métier d’enseignant. Cependant, faire plus de 9000 km pour deux jours de formation laisse autant de questions en suspend tant d’un point de vue écologique qu’économique.